✍️ Dernière mise à jour de l’article le 19 juillet 2024 par Vincent | financetarente
Les obligations high yield, également appelées obligations à haut rendement ou junk bonds, sont une classe d’actifs qui séduit de nombreux investisseurs cherchant des rendements plus élevés que ceux offerts par les obligations d’État et les autres instruments financiers traditionnels. Actuellement, le rendement moyen des obligations high yield s’élève à environ 7,64 % selon l’ICE BofA US High Yield Index, ce qui reflète un potentiel de gain considérable comparé aux obligations de meilleure qualité.
Pour autant, investir dans ces obligations comporte des risques à bien cerner. En 2024, les prévisions indiquent un taux de défaut attendu de 5 % à 5,5 %, une hausse par rapport aux années précédentes.
Dans cet article, nous allons examiner comment investir dans les obligations high yield en explorant en profondeur leurs caractéristiques, ainsi que les différentes enveloppes de placement à notre disposition (ETF, assurance vie, CTO, en direct), tout en étant conscient des risques. Nous aborderons également le comportement des obligations à haut rendement vis-à-vis des conditions économiques, notamment en période de crise ou de récession, et les prévisions de baisse des taux d’intérêt.
Qu’est-ce que les obligations high yield ?
Les obligations high yield sont des titres de dette émis par des entités dont la solvabilité est considérée comme plus risquée. Notées en dessous de BBB- par les agences de notation comme Standard & Poor’s, Moody’s ou Fitch, elles offrent des rendements supérieurs aux obligations de meilleure qualité pour compenser leur risque accru de défaut. Ces titres attirent donc les investisseurs en quête de gains potentiels plus élevés, malgré un risque de perte augmenté.
Le rôle des agences de notation
Les agences de notation, comme Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch, jouent un rôle crucial dans l’évaluation des obligations high yield en analysant la solvabilité des émetteurs. Ces agences attribuent des notes qui reflètent la probabilité de défaut de paiement, influençant ainsi directement les coûts d’emprunt pour les entreprises.
- Processus d’Évaluation : Pour évaluer le risque de crédit, les agences de notation collectent des données financières détaillées des entreprises, telles que les états financiers, les prévisions économiques et les événements significatifs comme les fusions ou les acquisitions. Elles utilisent ces informations pour construire des scénarios financiers et estimer la probabilité de défaut de l’émetteur. Une note inférieure à BBB- indique un risque élevé de défaut, ce qui justifie des rendements plus élevés pour les investisseurs.
- Impact des Notations : Les notations déterminent les rendements exigés par les investisseurs. Une dégradation de la note peut entraîner une hausse immédiate des rendements. Par exemple, en 2024, les obligations notées BB avaient un rendement moyen de 5,3 %, tandis que celles notées CCC offraient des rendements de 10,4 %. Cela illustre la corrélation directe entre le risque perçu et le rendement exigé.
- Révisions et Conséquences : Les agences de notation mettent à jour leurs évaluations régulièrement en fonction des performances financières et des conditions économiques. En période de récession, les révisions à la baisse sont fréquentes, augmentant les coûts d’emprunt pour les entreprises fragiles et leur risque de défaut. En 2023, Moody’s a enregistré une augmentation de 12 % des révisions négatives dans le secteur des obligations high yield, en raison de l’aggravation des conditions économiques.
- Régulation et Transparence : Pour garantir la fiabilité et la transparence des évaluations, les agences de notation sont soumises à des réglementations strictes. En Europe, l’Autorité Européenne des Marchés Financiers (ESMA) supervise les agences, exigeant la transparence des méthodes utilisées et l’accès à des bases de données historiques. Cela vise à éviter les conflits d’intérêts et à assurer des évaluations justes et fiables.
Les obligations à haut rendement sont très interessante pour leur potentiel de rendements élevés, mais elles viennent avec leur lot de risques. Voici un aperçu détaillé pour vous aider à comprendre si elles sont adaptées à votre profil d’investissement.
Avantages et Inconvénients des Obligations High Yield
Avantages | Inconvénients |
---|---|
Potentiel de Rendements Élevés : Les obligations high yield offrent des taux d’intérêt plus élevés que les obligations d’État ou d’entreprises bien notées. En 2024, les obligations notées BBaffichaient un rendement moyen de 5,3 %, tandis que celles notées CCC pouvaient atteindre 10,4 %. Ces rendements peuvent vraiment booster le revenu global de votre portefeuille. | Risque de Crédit Élevé : Les entreprises émettrices ont une notation de crédit inférieure à BBB-, présentant un risque accru de défaut. En 2024, le taux de défaut attendu est de 5 % à 5,5 %, bien plus élevé que pour les obligations de meilleure qualité. |
Diversification du Portefeuille : Ajouter des obligations high yield peut réduire la volatilité globale et améliorer le rendement ajusté au risque. Leur comportement distinct par rapport aux actions et aux obligations de haute qualité offre une diversification précieuse, surtout lorsque les taux d’intérêt sont bas. | Liquidité Limitée : Certaines obligations high yield peuvent être moins liquides, rendant leur achat ou vente plus difficile, surtout en période de stress financier. Cette illiquidité peut entraîner des écarts de prix significatifs, impactant votre capacité à accéder rapidement au capital. |
Revenu Prévisible : Contrairement aux actions, les obligations high yield offrent un revenu fixe grâce aux paiements d’intérêts réguliers. C’est un avantage pour les investisseurs recherchant des flux de trésorerie constants. | Sensibilité aux Cycles Économiques : Les obligations high yield sont vulnérables aux cycles économiques. En période de récession, les entreprises avec des notations de crédit plus faibles sont souvent les plus touchées, entraînant une baisse de la valeur de ces obligations et une augmentation des taux de défaut. |
Volatilité des Taux d’Intérêt : Ces obligations sont sensibles aux variations des taux d’intérêt. Une hausse des taux peut entraîner une baisse de la valeur des obligations existantes, affectant négativement le rendement total de l’investissement. |
Comment investir dans les obligations high yield ?
Investir dans les obligations high yield peut offrir des rendements attractifs, mais nécessite une approche stratégique pour maximiser les gains tout en gérant les risques. Voici une exploration détaillée des différentes méthodes disponibles pour investir dans ces obligations.
Achat Direct d’Obligations Individuelles
L’achat direct d’obligations high yield via un courtier en ligne ou des banques traditionnelles sur un compte-titres ordinaire (CTO) offre un contrôle total mais nécessite une expertise approfondie. Depuis 2012, Euronext permet aux PME et ETI d’émettre des obligations, augmentant ainsi les opportunités d’investissement. Cependant, cette approche est souvent déconseillée aux particuliers en raison de la complexité et du risque élevé impliqués. Les obligations sont généralement émises en tranches importantes, souvent supérieures à 100 000 €, ce qui rend la diversification difficile sans un capital substantiel. De plus, les risques de défaut et de volatilité du marché rendent cette méthode très risquée pour les investisseurs non expérimentés. Un des principaux avantages de l’achat direct est l’absence de frais de gestion annuels, mais cela s’accompagne d’une exposition accrue aux risques de marché.
Les fonds obligataires actifs et Fonds Communs de Placement (FCP)
Les Fonds Communs de Placement (FCP) sont des véhicules d’investissement collectif permettant de regrouper les fonds de plusieurs épargnants, gérés par des professionnels qui sélectionnent les titres à acheter et à vendre. Les fonds obligataires actifs, sont un type spécifique de FCP, qui se concentrent sur les obligations. Par exemple, le BNP Paribas Bond World High Yield et le Carmignac Portfolio Credit sont spécialisés dans les obligations high yield.
Les fonds obligataires actifs bénéficient d’une gestion active où les gestionnaires ajustent continuellement le portefeuille en fonction des fluctuations économiques et des risques sectoriels. Cette gestion dynamique permet d’exploiter les opportunités de marché et de minimiser les risques, offrant ainsi potentiellement des rendements supérieurs par rapport aux indices de référence. Cette méthode est particulièrement adaptée aux investisseurs cherchant à éviter les complexités de la sélection d’obligations individuelles, tout en voulant éviter de se rabattre sur un fond indiciel (ETF) qui n’aura pas de gestion active. Les frais de gestion des fonds obligataires actifs sont plus élevés en raison de l’expertise et de la stratégie active employée, mais cette approche peut justifier les coûts par une performance plus importante et une gestion du risque optimisée.
Exchange Traded Funds (ETF)
Les ETF (Exchange Traded Funds) obligataires suivent un indice spécifique et se négocient comme des actions sur les plateformes de trading électroniques. Par exemple, l’ETF Lyxor iBoxx EUR Liquid High Yield BB UCITS suit la performance des 50 obligations d’entreprises les plus importantes et liquides avec des notations entre BB- et BB+. Ils offrent une diversification immédiate avec des frais de gestion généralement plus bas que les fonds actifs car l’ETF repose sur une gestion passive car liée à un indice. Cette réduction des coûts fait des ETF une option à première vue attrayante. De plus, les ETF sont assez liquides et faciles à vendre.
Cependant, les ETF ont une grosse tendance à sous-performer par rapport aux fonds obligataires actifs, particulièrement en période de forte volatilité. Une étude de Vanguard a montré que leurs fonds obligataires actifs surpassaient en moyenne leurs homologues passifs en termes de ratio Sharpe, ce qui mesure la performance ajustée au risque. En effet, 96 % des fonds obligataires actifs de Vanguard ont surperformé leurs pairs sur une période de dix ans. Cette supériorité s’explique par la capacité des gestionnaires actifs à ajuster le portefeuille en réponse aux fluctuations du marché, maximisant ainsi les rendements tout en atténuant les risques.
Les fonds d’obligations High Yield pour investir en assurance vie
L’assurance vie est un véhicule d’investissement offrant une enveloppe fiscalement avantageuse. Les gains ne sont pas imposés tant qu’ils restent dans le contrat. Les retraits bénéficient d’une fiscalité allégée après huit ans. De plus, l’assurance vie permet d’accéder à une gamme diversifiée de fonds, incluant les obligations high yield (HY), soit par une gestion libre soit par une gestion pilotée.
Gestion Libre
En gestion libre, l’épargnant gère lui-même ses investissements. Ce mode convient aux investisseurs expérimentés qui souhaitent contrôler activement leur portefeuille. Vous choisissez vos unités de compte (UC), comme des fonds d’obligations High Yield, des actions, et des ETF. Par exemple, des contrats comme Linxea Avenir et Darjeelingpermettent d’investir dans des fonds tels que Lyxor iBoxx EUR High Yield et Amundi Euro High Yield.
Les principaux avantages de la gestion libre sont la flexibilité et des frais de gestion souvent plus bas. Cependant, cette méthode nécessite une bonne connaissance des marchés financiers et la capacité de gérer les risques. Les obligations High Yield, bien qu’offrant des rendements attractifs, sont plus volatiles et présentent un risque de perte en capital.
Gestion Pilotée
La gestion pilotée, ou gestion sous mandat, consiste à confier la gestion de votre portefeuille à un professionnel. Des contrats comme Puissance Avenir (Suravenir) et Spirica offrent cette option. Le gestionnaire sélectionne et gère les investissements en fonction de votre profil de risque et de vos objectifs financiers. Par exemple, un gestionnaire pourrait inclure des fonds comme HSBC GIF Euro High Yield pour diversifier le portefeuille avec des obligations à haut rendement.
Cette approche est idéale pour ceux qui manquent de temps ou de compétences pour gérer leurs investissements. Les avantages incluent l’expertise professionnelle, une gestion active, et la réduction des biais émotionnels. Les frais de gestion sont plus élevés, mais ils couvrent des services supplémentaires et une gestion optimisée des investissements. Selon Nalo, ces frais peuvent varier entre 1,6 % et 2 % par an tout compris.
Certains contrats d’assurance vie offrent à la fois des options de gestion libre et de gestion pilotée.
Quels fonds d’obligations High Yield choisir pour une assurance vie ?
Linxea Avenir
- Lyxor iBoxx EUR High Yield (LU1215415214) : Cet ETF réplique la performance des 50 obligations d’entreprises les plus liquides de la zone euro, avec une notation entre BB- et BB+. Avec des frais de gestion annuels de 0,35%, ce fonds offre une diversification géographique et sectorielle intéressante. Le rendement moyen est d’environ 6% par an, ce qui en fait un choix solide pour ceux cherchant à diversifier leur portefeuille avec des obligations européennes à haut rendement.
- Amundi Euro High Yield (LU0119110723) : Ce fonds investit principalement dans des obligations européennes à haut rendement, offrant un rendement attractif d’environ 7% par an avec des frais de gestion annuels de 1,45%. Ce fonds est idéal pour les investisseurs cherchant une exposition européenne avec un bon équilibre entre risque et rendement. Il utilise l’indice ICE BofA BB-B European Currency High Yield Constrained comme benchmark et est géré par Amundi Luxembourg SA.
- HSBC GIF Euro High Yield (LU0165128348) : Ce fonds se concentre sur les obligations d’entreprises mondiales, avec des frais de gestion annuels de 1,35% et un rendement moyen de 6,5% par an. Il est géré par Philippe Igigabel depuis octobre 2003, avec Sophie Sentilhes le rejoignant en janvier 2015. Ses principales participations incluent Veolia Environnement (3,44%), RCI Banque (3,32%), et Arkema (3,10%).
Darjeeling
- Lyxor BofAML $ High Yield (LU1435356149) : Ce fonds investit dans des obligations américaines notées BB- à BB+, avec des frais de gestion de 0,30%. Il offre une excellente exposition aux entreprises américaines à haut rendement. Le rendement moyen est d’environ 6% à 8% par an, ce qui en fait une option attrayante pour diversifier un portefeuille avec des actifs en USD.
- FF European High Yield Fund (LU0251130802) : Ce fonds cible les obligations européennes à haut rendement. Les frais de gestion annuels sont de 1,40%, et il offre un rendement moyen de 6% par an. Le fonds est géré par FIL Investment Management (Luxembourg) S.A., avec un objectif de fournir une croissance du capital à long terme tout en générant des revenus élevés. Les principales participations incluent Euro Bobl Future (4,30%), 5 Year Treasury Note Future (1,97%), et Bellis Acquisition Co PLC (1,87%).
Spirica
- Allianz Euro High Yield (FR0010032326) : Ce fonds investit dans des obligations d’entreprises européennes et internationales à haut rendement, avec des frais de gestion de 0,96% et un rendement moyen de 5,5% par an. Il est géré par Allianz Global Investors GmbH. Le fonds cherche à surperformer l’indice ICE BofAML Euro High Yield BB-B Rated Constrained. Les principales participations incluent Teva Pharmaceutical Finance Netherlands II (7.375%) et divers autres actifs à haut rendement.
- Threadneedle (Lux) European High Yield (LU1829334579) : Ce fonds offre une exposition aux obligations européennes à haut rendement, avec des frais de gestion compétitifs d’environ 1,20% et un rendement moyen de 6,5% par an. Reconnu pour sa gestion active de qualité, il est idéal pour les investisseurs cherchant à optimiser leur portefeuille avec des actifs européens à haut rendement. Les principales participations incluent Lorca Telecom Bondco S.A.U. (4%), Bellis Acquisition Co PLC (3.25%), et Telefonica Europe B.V. (3.875%).
Puissance Avenir (Suravenir)
Le contrat Puissance Avenir de Suravenir est une solution d’assurance vie multisupport très flexible, accessible dès 100€. Il se distingue par une gamme étendue de supports d’investissement, y compris des fonds d’obligations High Yield, et offre des options de gestion libre et pilotée.
Fonds d’obligations High Yield disponibles :
- MSIF European High Yield Bond (LU0073255761) : Ce fonds investit dans des obligations d’entreprises européennes à haut rendement, avec des frais de gestion de 1,09%. Il est conçu pour maximiser les rendements tout en diversifiant les risques.
- AXA Global High Yield Bonds (LU0125750504) : Offrant une couverture contre les fluctuations des devises, ce fonds investit dans des obligations High Yield mondiales et a des frais de gestion de 1,25%. Il convient aux investisseurs cherchant une exposition internationale avec une protection contre les risques de change.
- Fidelity Fds European High Yield (LU0110060430) : Conçu pour capturer des rendements élevés dans le marché européen des obligations à haut rendement, ce fonds a des frais de gestion de 1,40%
Les Fonds d’Obligations High Yield sur Compte-Titres Ordinaire (CTO)
Le compte-titres ordinaire (CTO) offre une plus grande flexibilité que l’assurance-vie pour le choix des investissements. Les fonds cités précédemment, ainsi que d’autres, sont disponibles via un CTO. Par exemple :
- BlackRock High Yield Bond Institutional (US0919296386-BHYIX) : Ce fonds américain est une référence pour s’exposer aux obligations high yield en USD, avec des frais de gestion annuels de seulement 0,62 %.
- ETF iShares Global High Yield Corporate Bond (IE00BYWZ0440) : Cet ETF offre une large exposition aux obligations high yield mondiales.
Les frais d’entrée sur les fonds sont souvent négociés à la baisse dans les contrats d’assurance-vie, mais seront payés en totalité via un CTO. De plus, la fiscalité du CTO est généralement moins avantageuse que celle de l’assurance-vie. Il est donc important de bien choisir son CTO pour accéder à une gamme de fonds référencés avec de faibles frais de transaction
Impact du contexte économique sur les Obligations High Yield
Comprendre comment les obligations high yield se comportent en période de récession ou de krach est crucial pour évaluer leur rôle dans un portefeuille diversifié. Voici une analyse détaillée de leur comportement dans différents contextes économiques.
Comportement en période de récession modérée
Lors d’une récession modérée, les obligations high yield montrent une certaine résilience par rapport aux actions. Avec environ 65 % de la volatilité des actions et une corrélation faible d’environ 0,4, ces obligations offrent des rendements attractifs tout en étant moins volatiles que les actions. Cela signifie que bien qu’elles soient affectées par les fluctuations du marché, elles ne réagissent pas de manière aussi drastique que les actions, offrant ainsi une certaine stabilité.
Les entreprises émettrices d’obligations high yield ont souvent renforcé leurs bilans ces dernières années, ce qui les aide à mieux résister à une récession légère. Elles ont amélioré leur liquidité et réduit leur levier financier, rendant leurs bilans plus solides. En 2023, malgré un environnement économique incertain, les taux de défaut dans le segment high yield sont restés relativement bas grâce à cette gestion prudente. Par exemple, des entreprises des secteurs moins cycliques comme les télécommunications ou la santé ont montré une plus grande résilience, soutenues par des bilans robustes et une demande stable pour leurs produits et services.
Comportement lors de période de récession sévère
Lors d’une récession sévère, les obligations high yield sont plus vulnérables. Historiquement, ces périodes sont marquées par une augmentation significative des taux de défaut et un élargissement des spreads de crédit. Pendant la crise financière de 2008, les taux de défaut ont atteint des niveaux record, et les spreads se sont considérablement élargis. Les obligations avec des notations plus faibles (CCC et en dessous) sont beaucoup plus susceptibles de faire défaut que celles mieux notées (BB).
Les secteurs comme l’énergie sont particulièrement exposés en période de récession sévère en raison de leur dépendance aux prix des matières premières et à la demande économique globale. Par contre, des secteurs comme la technologie de l’information, qui disposent de bilans solides et de la capacité à ajuster leurs prix, peuvent mieux résister. Pendant la récession induite par la pandémie de COVID-19, les obligations high yield ont initialement souffert, mais ont bénéficié de mesures de soutien sans précédent des gouvernements et des banques centrales, ce qui a aidé à stabiliser les marchés et à faciliter une reprise relativement rapide.
Comportement en cas de krach boursier
Lors d’un krach boursier, les obligations high yield peuvent initialement souffrir en raison de la fuite des investisseurs vers des actifs plus sûrs, comme les obligations d’État. Les spreads de crédit s’élargissent considérablement, et les prix des obligations high yield chutent. Cependant, à mesure que la crise progresse et que les mesures de soutien gouvernementales prennent effet, ces obligations peuvent commencer à surperformer d’autres classes d’actifs à revenu fixe. La compression des spreads et les rendements élevés offerts par ces obligations attirent les investisseurs en quête de rendements attractifs dans un environnement de taux d’intérêt bas.
Après le krach boursier de 2020 lié à la pandémie de COVID-19, les obligations high yield ont d’abord subi de fortes baisses. Mais grâce aux mesures de soutien monétaire et fiscal mises en place par les gouvernements et les banques centrales, elles ont rapidement rebondi. Les investisseurs cherchant des rendements élevés ont alors afflué vers ce segment, contribuant à la compression des spreads de crédit et à la hausse des prix des obligations. Ce phénomène montre bien comment les obligations high yield peuvent être volatiles à court terme mais offrir des opportunités intéressantes lorsque les conditions de marché se stabilisent.
En résumé, les obligations high yield présentent des comportements distincts en fonction de la gravité de la récession ou du krach. Elles peuvent offrir une certaine résilience en période de récession légère, mais deviennent plus risquées en cas de récession sévère ou de krach, où les taux de défaut augmentent et les spreads de crédit s’élargissent. Une fois les conditions de marché stabilisées, elles redeviennent attractives pour les investisseurs cherchant des rendements plus élevés.
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